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Autoconsommation, quel est votre potentiel selon votre profil ?

panneaux solaires

Entre production solaire et consommation domestique, l’équilibre s’avère souvent subtil. Pour optimiser votre autoconsommation, il est essentiel de comprendre vos habitudes énergétiques. Famille active, retraité, télé travailleur ou propriétaire de voiture électrique ; à chaque profil sa stratégie.

L'essentiel en 3 points :

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L’autoconsommation permet d’augmenter la rentabilité d’une installation solaire, mais son efficacité dépend fortement du profil et des habitudes de consommation de chaque ménage.

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Pour optimiser sa production, il est crucial de bien connaître ses usages énergétiques quotidiens.

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Même sans domotique, des ajustements simples comme le pilotage du chauffe-eau avec résistance électrique via une liaison permettent de consommer davantage d’énergie solaire en journée et d’améliorer significativement son taux d’autoconsommation.

Vous avez installé des panneaux solaires sur votre logement et souhaitez mieux comprendre comment en tirer parti ? À la suite de notre webinaire sur les prix de reprise et l’autoconsommation, de nombreuses questions ont émergé - concrètes, précises, parfois techniques. Pour y répondre, nous lançons une série d’articles jusqu’à la fin de l’année, dédiée à l’analyse détaillée de votre installation solaire. Production, consommation, injection, stockage, calcul des économies : nous aborderons chaque mois des nouveaux points-clés pour vous aider à optimiser votre autoconsommation.

Produire sa propre électricité grâce au soleil, c’est une belle promesse. Mais pour en tirer pleinement parti, encore faut-il consommer cette énergie au bon moment. C’est là que l’autoconsommation entre en jeu. Derrière ce terme technique se cache une réalité bien concrète : plus vous consommez directement l’électricité que vous produisez, plus votre installation photovoltaïque est rentable. Plus facile à dire qu’à appliquer ? Peut-être, en particulier parce qu’il n’existe pas de profil standard permettant de définir les solutions spécifiques à privilégier de manière globale. Une famille nombreuse, un couple retraité, un télé travailleur ou un propriétaire de voiture électrique n’auront ni les mêmes besoins, ni les mêmes habitudes de consommation. Avec ou sans batterie, avec ou sans dispositif domotique, les possibilités varient énormément.

Alors, comment savoir ce qui fonctionne pour vous ? La réponse passe d’abord par une introspection énergétique. Une démarche clé, à mener dans l’optique de connaître vos horaires de consommation, vos usages, vos équipements. Car optimiser son autoconsommation, ce n’est pas seulement une affaire de technique, c’est aussi et surtout une question d’adéquation entre sa capacité de production et son mode de vie.

Dans cet article, nous vous proposons un tour d’horizon de quelques profils types et des solutions adaptées pour chacun. Objectif : vous aider à mieux comprendre votre potentiel d’autoconsommation et à l’exploiter pleinement en fonction du profil de producteur-consommateur que vous aurez pu identifier précisément au sein de votre logement.

Connaître son profil de consommation, la première étape clé

Avant toute démarche visant à optimiser votre autoconsommation, une question s’impose : connaissez-vous réellement vos habitudes de consommation électrique ? À quelle heure votre logement consomme-t-il le plus d’énergie ? Quels appareils tournent en votre absence ? Avez-vous des pics de consommation en soirée ou plutôt en journée ? Répondre à ces questions est essentiel pour déterminer votre potentiel réel d’autoconsommation.

Pour cela, plusieurs outils existent. Les tableaux de suivi de production fournis avec votre installation ou encore les portails en ligne proposés par certains gestionnaires de réseau permettent de visualiser heure par heure vos courbes de consommation et de production. Ces données vous aident à identifier les moments où vous pourriez consommer davantage d’énergie solaire plutôt que de l’injecter dans le réseau.

Deux profils, deux réalités techniques

Tous les producteurs d’électricité solaire ne disposent pas des mêmes équipements. C’est pourquoi il est pertinent de distinguer deux grandes catégories de profils.

1. Le producteur « connecté » : domotique, pompe à chaleur, voiture électrique

Ce profil correspond à un propriétaire ayant investi dans une installation récente et bien équipée : panneaux solaires de dernière génération, système domotique, pompe à chaleur et borne de recharge pour véhicule électrique. Grâce à la domotique et à un conseil concret, ce producteur peut piloter ses appareils à distance ou les programmer pour fonctionner lorsque le soleil brille. Résultat : une autoconsommation souvent supérieure à 50 %, voire 70 % avec une batterie de stockage.

La pompe à chaleur et la borne de recharge sont de précieux alliés puisque leur fonctionnement peut être ajusté selon la production solaire disponible, permettant ainsi de bénéficier d’une gestion fine de l’énergie. Dans ce cas, l’optimisation passe principalement par des réglages domotiques dans l’optique de faire coïncider consommation et production solaire en journée au maximum. Dernier conseil à noter, recharger votre véhicule électrique durant le weekend dans le cas où vous ne pouvez pas être chez vous durant la journée en semaine. Bénéficiant d’une autonomie souvent suffisante pour couvrir les déplacements hebdomadaires, les véhicules tiendront facilement pour être rechargés grâce à la production photovoltaïque en journée durant le weekend.

2. L'installation solaire sans domotique

À l’autre extrémité, on trouve les propriétaires ayant installé des panneaux solaires il y a plusieurs années. Leur système fonctionne encore très bien, mais ils ne disposent ni de domotique, ni de borne de recharge, ni de pompe à chaleur. Pour autant, leur potentiel d’autoconsommation n’est pas nul.

Une première piste d’optimisation consiste à revoir le fonctionnement du boiler s’il a une résistance électrique. Traditionnellement réglé pour chauffer l’eau durant les heures creuses, donc la nuit selon les réglages qui prévalaient auparavant, il continue aujourd’hui à consommer lorsque le soleil est couché. Résultat : une dépendance accrue au réseau, à contre-courant des objectifs d’autoconsommation. La solution ? Installer une liaison et programmer le chauffe-eau pour qu’il fonctionne en journée, lorsque les panneaux produisent. Cette adaptation, à discuter avec un électricien ou l’installateur de votre système, permet de décaler une consommation importante sur la période solaire. Il s'agit d’une intervention simple, abordable et dont le coût peut être amorti en une année grâce aux économies réalisées.

Autoconsommer plus, c’est consommer mieux

Qu’il s’agisse de connecter de nouveaux appareils à votre système existant ou de mieux gérer ceux que vous avez déjà, l’enjeu reste le même : aligner au plus près votre consommation avec votre production solaire. Si cela peut parfois nécessiter un léger investissement, la démarche passe aussi et surtout par une prise de conscience de vos usages.

En résumé, connaître son profil de consommation n’est pas un luxe, mais une condition indispensable pour améliorer le rendement de son installation solaire. Et si vous ne disposez pas encore  d’un système domotique, des solutions accessibles existent pour vous rapprocher de l’autoconsommation intelligente. Il suffit souvent de quelques réglages et d’un bon accompagnement technique pour faire la différence.

Nous espérons que ces explications vous permettront d’y voir plus clair.

Retrouvez bientôt notre prochain article de cette série : « Autoconsommation, comment consommer au bon moment ? », pour comprendre en détail comment optimiser le rendement de votre installation.


En tant que source d'information, le blog de Romande Energie offre une diversité d'opinions sur des thèmes énergétiques variés. Rédigés en partie par des indépendants, les articles publiés ne représentent pas nécessairement la position de l'entreprise. Notre objectif consiste à diffuser des informations de natures différentes pour encourager une réflexion approfondie et promouvoir un dialogue ouvert au sein de notre communauté.

Thomas Pfefferlé
Rédigé par Thomas Pfefferlé · Journaliste innovation

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