Dernier maillon de la chaîne d’approvisionnement, le Gestionnaire d’énergie court terme est indispensable. C’est lui qui a la responsabilité d’équilibrer la consommation de nos clients, soit plus de 300'000, nos achats d’énergie et notre production propre.

Notre collaborateur Joël nous parle de son métier, pour lequel l’amour des chiffres et la réactivité sont deux qualités essentielles.

Joël, quel est votre parcours ?

Mon parcours a débuté par un CFC d’électricien de réseau, une profession que j’ai exercée durant 4 ans. En 1998, j’ai profité d’une réorganisation de l’entreprise pour réorienter ma carrière et devenir Dispatcher à notre Centre de conduite. C’est en 2002 que j’ai rejoint le Service d’approvisionnement et gestion d’énergie, comme Gestionnaire d’énergie court terme.

Pouvez-vous nous présenter plus en détail votre métier actuel ?

Ce métier intéressant et varié s’organise en trois phases distinctes. Tout commence par la récolte des informations transmises par des services internes et externes à l’entreprise. Il peut s'agir de données de comptage, de prévisions météorologiques détaillées ou des indisponibilités de nos centrales, toutes suivies en temps réel.

Les deux étapes suivantes sont étroitement liées. Elles consistent à acheter, ou à vendre, de l’énergie pour le lendemain, selon les prévisions horaires de consommation et de production réalisées ; nous y ajoutons également les achats à long terme effectués par nos collègues. En parallèle, nous adaptons si nécessaire les prévisions horaires de la journée en cours. L’objectif est de réduire au minimum les pénalités financières qui peuvent en découler si nos prévisions sont trop éloignées de la réalité.

Quelle employabilité offre le domaine de la gestion d’énergie ?

C’est un métier en constante évolution, directement lié à la transition énergétique et à l’arrivée du Smart Grid. Aussi, nous devons toujours être au fait des dernières nouveautés dans le domaine, ce qui nous offre une employabilité importante.

Quels sont les qualités et les intérêts requis ?

Il faut une grande disponibilité, être réactif presque 24h/24. Il est aussi important d’aimer jongler avec les chiffres et de comprendre notre environnement, notre « Dame Nature ». C’est ce qui permettra notamment de réaliser de bonnes prévisions d’apports concernant les cours d’eau sur lesquels nous produisons de l’énergie.

Auriez-vous une anecdote à partager ?

Il y a 15 ans, mon collègue et moi avons eu l’idée de planter un figuier sur notre site de Morges. Cet arbre est en effet un prévisionniste-météo hors pair. En été, si on observe que les figues prêtes à murir « s’arrêtent », les températures vont chuter dans les 10 jours qui suivent. Chaque jour en arrivant, nous jetons ainsi un petit coup d’œil à cet arbre étonnant, dont la science est aussi exacte que la page météo que vous consultez tous les matins.

« C’est un métier en constante évolution, directement lié à la transition énergétique et à l’arrivée du Smart Grid. »

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